Así como la música es
una unión
Entre los espacios y
los silencios.La meditación es la unión
De los espacios entre los pensamientos.
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El poema no nace de la conciencia. No es una percepción del “yo” real, sino del “yo” surrealista. Este recurso es el que caracteriza a Arthur Rimbaud; él mismo lo manifestaba: “Porque yo… es otro”. Esto mismo pasa en San Juan de la Cruz en su poesía; un ejemplo de esto es su poema “Cántico Espiritual”:
¿A dónde te escondiste,
Amado, y me dejaste con gemido?
Como el ciervo huiste
Habiéndome herido;
Salí tras ti clamando, y eras ido.
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Está componiendo su otro “yo” cautivo dentro de su misticismo.
Lo que digo de esta poesía, es que se erige internamente, se contempla y se escucha. A veces es extraña, vista como un movimiento súbito, inesperado y sorprendente. Es arbitraria, porque a veces es contraria a la razón. Se dice que en Rimbaud, su poesía a veces causaba asco, pero un asco que la Rae define en una acepción verbal coloquial: como hacer afectadamente desprecio poco justificado de algo. Es embelesadora, porque cautiva los sentidos.
EN
UNA TEMPORADA EN EL INFIERNO, escribía el poeta Rimbaud: “Yo ajustaba la forma y el movimiento de cada consonante, y – con ritmos
instintivos – me enorgullecía de inventar un verbo poético accesible a todos
los sentidos”. Esto causó que en algunos versos, el significado no fuera de
los que se quería expresar.
Se
rompe entonces con el modernismo y se convierte en uno de los mayores
exponentes del surrealismo. La erupción de su poesía ya no es de ideas
preconcebidas, sino de la vibración de lo maravilloso. Auscultó las regiones
más puras que son las del silencio.
Nace
en Charleville (Francia) el 20 de octubre de 1854. Precoz intelectual,
iniciando su prosa a los ocho años y su mundo poético a los diez años. A los 17
años escribió El Barco Ebrio. En la misma época conoce al Poeta Paul Verlaine
con quien viaja a Inglaterra y Bélgica. Después de una relación tormentosa, Verlaine
intentó asesinarle dos veces por su infidelidad, en la segunda Rimbaud resultó
herido de gravedad, y a Verlaine lo encarcelaron. Al salir Rimbaud del
hospital, abandona su vida literaria y se dedica al comercio en Africa. Muere
en Marsella (Francia) el 10 de noviembre de 1891, a raíz de un tumor en la
rodilla.
Le
he comparado con San Juan de la Cruz porque como dice Paul Claudel: UNA
TEMPORADA EN EL INFIERNO, “es la obra de un místico en estado salvaje”.
Dos
poemas: UNA TEMPORADA EN EL INFIERNO e ILUMINACIONES, permitieron a Arthur
Rimbaud ingresar en la categoría de los mitos.
Obras
publicadas entre otras:
1869,
Los Regalos de los Huérfanos (primer poema conocido).En 1870, Escribe Théodore de Banville (carta en donde se encuentra su poema Credo in Unam).
1871, El Barco Ebrio.
En 1872, la revista La Renaissance Littéraire Et Artistique publica Los Cuervos.
1873, Una temporada en el infierno.
1886, Iluminaciones.
La
lúdica de su poesía, es preferible catarla en la intimidad del alma, en su
idioma original. Para cántico primaveral, cualquier traducción depende de quién
lo haga y su propia interpretación tratando de brindarle al lector la mejor manera
de servirse de ella; por lo tanto, entrego el original en francés y una
traducción de http://www.poetica.com.ar
Le bateau Ivre
(Original en
Francés)
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El barco ebrio
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(1)
Comme je desendais des fleuves impassibles,
Je ne me sentís plus guide par les haleurs:
Des peaux-Rouge criards les avaient pris
por cibles
Les ayant clousés nus aux poteaux de
couleurs.
(2)
J’étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons
anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages
Les fleuves m’ont descendre où je voulais.
(3)
Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l’autre hiver, plus sourd que les
cerveaux démarrées,
Je courus! Et les péninsules démarrées
N’ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.
(4)
La tempête a béni me éveils maritimes.
Plus léger qu’un bouchon j’ai dansé sur les
flots
Qu’on apelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l’oeil niais des falots!
(5)
Plus douce qu’aux enfants la chair des pommes sures,
L’eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
(6)
Et dès lors, je me suis baigné dans le
poème
De la mer, infusé d’astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend;
(7)
Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l’alcool, plus vastes que
nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères del
l’amour!
(8)
Je sais les cieux crevant en éclairs, et
les trombes
Et les ressacs et les courants: je sais le
soir,
L’aube exaltée ainsi qu’un peuple de
colombes,
Et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru
voir!
(9)
J’ai vu le soleil bas, taché d’horreurs
mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très-antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets!
(10)
J’ai rêvé la nuit verte aux neiges
éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l’évil jaune et bleu des phosphores chanteurs!
(11)
J’ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la boule à l’assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des
maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs!
(12)
J’ai heurté, savez-vous, d’incroyables fluorides
Mélant aux fleurs des yeux de panthers à peaux
D’hommes! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l’horizon des mers, à de glauques troupeaux!
(13)
J’ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les jones tout un Léviathan!
Des écroulements d’eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant!
(14)
Glaciers, soleils d’argent, flots nacreux, cieux de braises!
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents gents dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums!
(15)
J’aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d’or, ces poissons chantants.
-Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d’ineffables vents m’ont ailé par instants.
(16)
Parfois, martyr lassé des pôles et des
zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d’ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu’une femme à genoux…
(17)
Presque île, ballottant sur mes bords les
querelles
Et les fientes d’oiseaux clabaudeurs aux
yeux blonds,
Et je voguais, lorsqu’à travers mes liens
frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons!
(18)
Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l’ouragan dans l’éther sans oiseau,
Moi don’t les monitors et les voiliers des hanses
N’auraient pas repêché la carcasse ivre
d’eau;
(19)
Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un
mar
Qui porte, confiture exquise aux bons
poètes,
Des lichens de soleil et des morves d’azur,
(20)
Qui courais, taché de lumeles électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes
noirs,
Quand les juillet faisaient crouler à coups
de triques
Les cieux ultramarins aux ardent
entonnoirs;
(21)
Moi qui tremblais, sentant geindre à
cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms
épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l’Europe aux anciens parapets!
(22)
J’ai vu des archipels sidéraux! Et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au
vogueur:
-Est-ce en ces nuits sans fond que tu dors
et t’exiles,
Million d’oiseaux d’or, ô future Vigueur?-
(23)
Mais, vrais, j’ai trop pleuré! Les
Aubes sont navrantes,
Toute lune esta troce et tout soleil amer:
L’âcre amour m’a gonflé de torpeurs
envivrantes.
Ô que ma quille éclate! Ô que j’aille à la
mer!
(24)
Si je désire une eau d’Europe, c’est la
flache
Noire et froide où vers le crépuscule
embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesses,
lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
(25)
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, o
lames,
Enlever leur sillage UX porteurs de cotons,
ni traverser l’orgueil des drapeaux et des
flammes,
ni nager sous les yeux horribles des
pontons.
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